Un jour je vais vous parler des bienfaits du lait cru. Ce n’est pas le sujet de l’article du jour, toutefois, j’en profite pour dire que nutritionellement parlant, le lait cru et le lait pasteurisé, c’est le jour et la nuit. Niveau gustatif aussi. Toutefois, c’est un critère parmi tant d’autres, la nourriture de la vache compte aussi pour beaucoup dans la qualité du lait.
A titre personnel, quand j’achète du fromage, je fais attention attention au type. Ainsi j’évite à tout prix, sauf cas particulier, les fromages au lait pasteurisé ou même thermisé – moins mauvais que le pasteurisé, mais pas exempt de défaut, me semble-t-il -. Attention aussi aux arnaques du type « fromage au lait cru pasteurisé », la mention cru étant parfaitement inutile, une fois le lait pasteurisé, il n’est plus cru ! Je jure l’avoir déjà vu, j’aurais du le prendre en photo. C’est symptomatique d’une société où l’on cherche à tromper son prochain. Mais enfin, passons.
Les fromages locaux ou régionaux ont ma faveur, étant toulousain, je raffole par exemple du bethmale, ou du roquefort. En roquefort, je recommande le fameux Papillon Noir, difficile à trouver en supermarchés, il faut aller directement chez un crémier. Mon dernier coup de coeur est le Cosse Noir de Gabriel Coulet. En camembert, le Bernières Jort est d’une qualité exceptionnelle.
Ah le lait cru…essayez-donc de vous aventurer dans un supermarché : les fromage au lait cru ne sont pas systématiques, loin de là. Il faut regarder à tout prix les étiquettes. Je ne peux que constater, hélas, que les fromages au lait cru tendent à être plus chers, probablement plus artisanaux, moins industriels, et donc moins de rendements d’échelles qui peuvent faire baisser les prix. Notons que tout les fromages au lait cru ne sont pas égaux entre eux, entre un camembert au lait cru lambda, et l’excellent Bernières Jort. La méthode de production n’est probablement pas la même, je suspecte les vaches de chez Bernières Jort d’être mieux nourries (prairies normandes contre céréales ?). Le prix s’en ressent aussi…mais quand on aime…
En fait, je voulais surtout axer le billet sur le beurre. Si le fromage au lait cru n’est pas systématique, que dire du beurre ! C’est affolant en fait. Le beurre au lait cru, ou beurre cru est minoritaire. Souvent même, il n’est pas disponible sur les étals. Le comble étant un beurre bio de marque président, élu médaille d’or en 2010. Beurre au lait pasteurisé…je pleure. La mention AB, n’y fera rien. Parmi les beurres au lait pasteurisé c’est peut-être le meilleur, mais qu’importe, je trouve dommage que la France tourne le dos à sa tradition. Le lait pasteurisé est sympa sous certaines circonstances, par exemple les femmes enceintes, si bien sûr, on écoute l’avis des médecins.

Si vous êtes bien achalandés, je vous recommande bien évidemment d’éviter ce beurre. En effet, car il existe de purs beurres au lait cru, on peut noter le beurre Le Gall, ou celui d’Isigny Sainte-Mère :


Au final c’est le consommateur qui est maître. Les produits au lait pasteurisé, sont moins chers, ils ont donc plus de succès et occupent majoritairement les étals. Je pense que cette erreur va continuer encore longtemps, jusqu’à une vraie prise de conscience. Je ne suis pas le seul à être exaspéré, si l’on regarde ce documentaire intitulé « Ces fromages qu’on assassine ».

Intéressant!
On peut même aussi s’interroger sur l’origine du lait du beurre bio Président qui n’est peut-être pas français… : http://astuce-conso.over-blog.com/2014/08/exclu-beurre-bio-president-un-beurre-qui-peut-porter-a-confusion.html
En effet, merci pour l’information 🙂
Sauf que la semaine dernière, je remarque avec un certain malaise que le Le Gall s’appelle désormais « Grand Cru »….. Une blague ?
Voici la réponse de Le Gall à mon mail :
« Bonjour Monsieur,
Nous avons bien pris note de votre question et voici les éléments de réponse que nous pouvons vous apporter.
Notre beurre Grand Cru n’est pas fabriqué à partir de lait cru mais de lait thermisé. En effet, notre process de fabrication nous oblige à appliquer un léger traitement thermique à notre lait afin de pouvoir le séparer de la crème.
Afin de préserver au maximum ces priorités et les arômes naturels de ce beurre, nous limitons le traitement thermique. C’est pour cela que nous réalisons une thermisation et non une pasteurisation.
Vous souhaitant bonne réception de ces éléments. »
Plus de beurre au lait cru dans mon Auchan market….. C’est bien tordu de la part de Le Gall de changer en route l’appellation mais surtout le mode de fabrication !
Bonjour…hé oui…les choses changent..Hélas, pas forcément en bien.