J’ai longtemps hésité à poster cet article (en deux parties). Pour plusieurs raisons, c’était parce que cela entrait en résonance avec ma propre vie. Et aussi parce que je n’arrivais pas à trouver de fil directeur, bien qu’en possession des éléments pour l’écrire.
La nutrition compte. Beaucoup. Mais ce serait une erreur de limiter l’analyse de sa propre santé à la lumière de la nutrition seulement. Elle intervient, mais elle ne fait pas tout. Elle est une partie, certes importante, du mode de vie.
Le mode de vie, c’est l’ensemble des bonnes pratiques à adopter et qui font de vous que vous êtes en bonne santé, ou au contraire, que vous avez des problèmes récurrents. Je crois que la nutrition fait partie du mode de vie : avoir une nutrition riche en micronutriments, un équilibre calorique, pas trop d’alcool, peut-être jeûner. Il existe plusieurs modèles de bonnes nutritions, inutile de s’appesantir là-dessus. Aussi il faut reconnaitre que dormir suffisamment, est un passage obligé pour être en pleine forme : non seulement il fait manger davantage, ce qui aggrave potentiellement la partie nutrition du mode de vie, mais intervient aussi dans les maladies cardio-vasculaires, vous rend moins efficace au travail, provoque des blessures chez les sportifs en plus de bouleverser votre équilibre hormonal en diminuant votre taux de testostérone. Et encore ça n’est que la face émergée.
La gestion du stress compte aussi, d’ailleurs c’est pour cela qu’il est recommandé d’effectuer de la méditation. Le stress (et les pensées négatives) accentue ou provoque des insomnies stress via le système nerveux sympathique. On notera donc que les problèmes sont interconnectés entre eux, et que pour cette raison, après avoir vu un praticien, on se voit obligé de combattre les maux sur plusieurs fronts.
Autres éléments qui peuvent jouer sur votre santé : l’isolement social, la sexualité, le manque de soleil et…une posture inadaptée.

Voilà qui est difficile à expliquer. La posture inadaptée par excellence est la posture assise. Je me souviens d’un article de Jean-Lou de Green-Escape que je n’avais pas trop pris au sérieux à l’époque. J’étais dans une posture (c’est le cas de le dire) de défiance vis à vis des études sur la station assise : après tout, il s’agit d’un mode de vie urbain, donc ça doit-être confondu avec pleins de choses, comme manger plus de junk food, faire moins de sport, etc. Et puis il y a eu cette étude parue il y a quelques mois qui m’a fait réfléchir :
L’activité physique à intensité minimale (rester debout et marcher) sur une longue durée améliore l’action de l’insuline et les lipides sanguins plus que de courtes périodes d’exercices de modérés à vigoureux (vélo) chez des sujets sédentaires à dépense énergétique comparable ; conclusions : une heure d’exercice physique quotidien ne peut compenser les effets négatifs de l’inactivité sur le niveau de l’insuline et les lipides plasmatiques si le restant de la journée est passé en étant assis.
Réduire l’inactivité en augmentant le temps passé à marcher ou en restant debout est plus efficace qu’une heure d’exercice physique quand la dépense énergétique est constante. Le premier mot qui m’est venu à l’esprit est…déprimant. Cela me renvoie à ma propre vie de sédentaire, qui travaille dans un bureau toute la journée. Et je dois dire que cette étude rejoint mon propre vécu : la période où j’étais le plus en forme était celle où j’étais en mission pendant 2 mois il y a quelques années, et donc très peu souvent assis. Et en ayant la même alimentation. Peut-être est-il possible de se demander quels auraient été les résultats en contrôlant la nourriture, la différence avec la station couchée (lire ?), les périodes de jeûne, mais le constat est sans appel : être assis tue. Dit autrement, faire un peu d’exercice ne fait du bien que dans le sens où cela éloigne du vrai mal, le manque de mouvement sur une période prolongée.
D’ailleurs il n’est pas obligatoire de courir pour en recueillir des effets positifs : selon cette étude la marche est aussi bonne que la course à pied, à dépense énergétique équivalente.
Et c’est loin d’être la seule étude allant dans ce sens. Le constat est partagé chez Dan’s Plan (en anglais) ou encore chez Alexis de Nouvel Homme qui s’est fendu d’un excellent article sur le sujet. Je réfléchis ainsi à adopter un bureau haut pour chez moi. Au boulot, cela risque d’être plus difficile. Je me lève toutes les heures pour effectuer quelques mouvements (des squats surtout). Mais suis-je certain que cela suffise ? Mystère et boule de gomme, peut-être est-il encore temps de changer de travail. Il n’est peut-être pas exagéré de penser que si vos parents retraités font de la randonnée tous les jours, du bricolage, ou quelconque activité physique basique même peu exigeante, ils soient en meilleure forme que vous, travailleurs urbains sur ordinateur !
Salut Sylvain
interessante réflexion.. je ne connais que trop bien l’autre extrème, etre tjs en mouvement, le mental à fond en train de carburer, le besoin imperieux de ne jamais me poser… parce que se poser, c’est aussi se retrouver face à soi même, avec cette peur d’affronter ces angoisses qu’on a en nous…. Alors qu’être en mouvement, c’est aussi une petite fuite psychologique, alors oui, je pense que c’est necessaire apres un long moment assis à se prendre la tête avec son boulot à rendre, On prend un peu de recul, on fait circuler le sang et hop, on revient et on est plus efficace.
Il faut trouver le juste milieu : ne pas s’epuiser ni à ne ‘rien’ faire, ni à en faire trop
Mel de http://www.caloriepholie.com
Hello Mel,
Ca n’est pas un article sur l’exercice physique, mais plutôt sur l’inactivité, le manque de mouvement. Apparemment c’est pas bon du tout (sauf pour dormir). Cela ne veut pas dire qu’il faille s’épuiser à la tâcher. Mais marcher de longues heures, c’est naturel. Evidemment on n’a qu’une réponse partielle, c’est par la station assise (d’où le fait que j’aurais aimé une étude avec la station couchée pour y voir les différences, s’il y en a).
Si je me souviens bien, il y a des citations d’études « couché » dans « Sitting kills, moving heals ».
Je regarderais, merci.
Salut Sylvain.
Cela fait quelques années maintenant que tu as publié cet article important. A l’époque tu semblais au début de ta mise en oeuvre pratique, ce serait intéressant d’avoir ton retour d’expériences aujourd’hui.
Perso, en complément des « walking break », je viens d’aménager mon bureau pour le rapporcher d’une station de travail active, inspirée notamment par l’exemple de Katy Bowman (https://www.youtube.com/watch?v=-To51R0r0Aw) : une table basse et un coussin + un réhausseur d’ordi. Mon objectif est de régulièrement alterner entre les positions debout, assise, proche du sol, en bougeant mon ordi portable à chaque fois. Je commence le test à la rentrée.
Merci pour ton commentaire.
Au final j’ai gardé mon bureau basique.
Par contre, squatty potty aux toilettes, et je m’efforce de me lever et m’étirer dans les longues journées de boulot.
haha j’ai mis aussi un squatty potty dans mes toilettes il y a un mois
Ton message me met le doute : tu n’es pas en train de sous-entendre que tu as réussi à en mttre en place un au boulot quand même ???
Haha non. Dommage d’ailleurs :p