Au r’voir Terry

Hier, et encore aujourd’hui, j’étais triste.

Terry Pratchett, coupable des Annales du Disque-Monde, est mort, hier, à 66 ans.

C’est une part de moi, celle de l’étudiant en fac, amusé par ses écrits, en laquelle je porte le deuil. Découvert grâce à un jeu vidéo emprunté auprès d’un ami, j’ai découvert son univers fantasy bariolé et délirant.

Je n’ai plus lu un roman de sa plume depuis que l’on m’a offert Les ch’tis hommes libres en 2006, cela faisait déjà depuis 2002 que je m’étais détourné de son univers, faute de temps, et il faut le dire envie de lire autre chose aussi.

Mais je m’étais promis d’y replonger quand j’aurais le temps, un jour

C’était pour moi une sorte de Goscinny anglais, avec l’humour plus british bien sûr, comme un Monty Python perdu et qui aurait choisi l’écriture plutôt que la caméra, ou la bd. Sa façon de pasticher notre monde à travers son multivers était unique. Et les représentations très ouvertement bd de son associé Josh Kirby (puis plus tard Paul Kidby) ne démentent pas cette proximité de ton.

Je ne savais pas pourquoi j’étais triste. J’ai apprécié d’autres romanciers, d’autres artistes qui sont passés de vie à trépas. Mais Pratchett, c’était comme un gars qui avait réussi à monter son univers populaire et fantastique sans le trahir. Quasi tous ont gâché le leur (y compris Uderzo, George Lucas,…à l’exception notable d’un Tolkien) dès que le nombre d’œuvres s’est révélé imposant. Lui il a ajouté roman après roman, avec la facilité d’un métronome, les pierres indispensables à son univers, et rien n’indiquait qu’il prenne une direction artistique douteuse. Même en supposant que certains tomes sont moins bons que d’autres.

Mais surtout ses traits d’esprits qui émaillent sa longue œuvre me (nous) manqueront. C’est peut-être en ça que j’ai la sensation de perdre un être cher, il a installé une proximité entre lui et ses lecteurs. Bien que n’ayant pas suivi son activité, ou seulement de très loin – j’étais tout de même au courant de son atypique maladie d’Alzheimer -, c’est une part de nous (lecteurs) qui s’en va, un homme singulier, original. On ne le remplacera pas, il faudra faire le deuil.

Je ne sais pas si je dois pardonner La Mort de nous l’avoir fauché…je ne sais pas. Il était peut-être temps…


Source : BouletCorp qui pastiche brillamment, et de manière appropriée The New Yorker

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