Imaginez que vous, végans, ayez une feuille de route afin de faire progresser la cause.
Vous pouvez, dès lors, mener des opérations d’envergures, comme sur Twitter, où il est possible d’agir comme un seul homme et manifester sa désapprobation en bande.
Cela donne hélas un effet de meute, sectaire, dont je ne sais s’il est calculé ou assumé (façon Projet Méduses ?).
En marge de ces petites mains forts utiles, mais limitées en terme de stratégie de long terme, vous devez donc rendre le véganisme sympathique, attrayant, éthique, et…scientifique. Et vous amalgamer avec les gens qui comptent, et ayant bonne réputation.
En effet, si conquérir le grand public par les vidéos L214 sur les abattoirs est requis et fonctionne admirablement bien, il semble qu’il faille plus que cela. Laissons les hommes politiques être influencés par les grandes figures de L214 (Yves Bonnardel ou Douchka Markovic en tête ?), mais n’oublions pas que le véganisme est également un sujet qui a vocation à s’implanter dans le champs scientifique.
Bref : devenir tendance.
Donc pour cela on investit par exemple les médias des réseaux sociaux zététiques et sceptiques en tête, afin de banaliser le message végan, et de rendre ce message indissociable de la pensée scientifique, car la zététique, et ses nombreuses chaînes et blogs a le vent en poupe. La stratégie semble un peu grossière mais fonctionne bel et bien !
Toutefois il y a un os dans la stratégie. En effet, le véganisme n’est pas constitué que de fières et rutilantes personnes animées par une pensée bien ordonnée et dotées d’un solide bagage scientifique, prêtes à brandir tous les sophismes de la terre afin de plier par les arguments et les données les plus solides les omnivores revendiqués et bêtement réactionnaires qui passeraient par là.
Ben non. Parce que le véganisme c’est aussi beaucoup (mais vraiment beaucoup) de Problemos…heureusement il y a des moyens pour les extraire. Cela constituera les deux parties de l’article, dont l’auteur se demande si le véganisme ne serait pas dans son essence irrationnel – ou sectaire – , malgré moult efforts de rationalisation a posteriori.
I Les Problemos :
voyage spirituel en pleines dérives new age
A. L’image Namasté qui colle à la peau : des préjugés comme s’il en pleuvait
Bon, je ne sais pas vous, mais à l’origine, et je parle des années 90, jusqu’à 2010/2011, mais pour moi les végans, c’était des sortes de gens qui gravitaient dans des milieux un peu chelous. Vous savez les donneurs de leçon que vous pouviez croiser dans une des AMAP de votre région, ou même au Biocoop du coin. Biocoop du coin qui d’ailleurs ne respirait pas franchement l’hédonisme. J’ai toujours vu cette officine comme un végémarché, malgré les quelques aliments d’origines animales qui semblaient se retrouver là par défaut pour signaler qu’ils n’était pas fermés.
Le bio y est vu comme une étape obligatoire, les pesticides sont le mal. Si Biocoop malgré son image très végétalisées propose toutes sortes de produits (dans des proportions que je qualifierais plutôt de flexitariennes), La Vie Claire se positionne assez ouvertement pour le véganisme1, Gaia Bio au nom évocateur ne propose que des produits bio, végétaliens et crus2.
Cet appel incessant à Gaïa (même ma sophrologue de l’époque que j’apprécie par ailleurs a nommé son fils ainsi), à la permaculture – on était sauvagement anti-ogm…on l’est encore – m’avait un peu interpellé. En fait si on creusait davantage, et que l’on s’intéressait à cette galaxie, à ce milieu, c’était la fusion de toutes les croyances pseudoscientifiques au possible, en agriculture, alimentation, ésotérisme ou occultisme inclus…
Pêle-mêle on y trouve : naturopathie, reiki, pseudothérapeutes en tout genre, pouvoir des pierres, bouddhisme(s), hindouisme(s), réincarnations, méditations, détox, alimentation vivante, crue alcalinisante et sans gluten médecine chinoise, mandalas, bols tibétains, pendules, yoga, biodanza, chamanisme, fleurs de Bach, QI QONG j’en passe et des meilleures.
Toutes ces pratiques et croyances trouvent un écho très favorable dans ces milieux, et j’en mettrais ma main à couper : pour tout dire, tout cela se conjuguait étrangement avec un végétarisme plus ou moins marqué, allant du joyeux luron végétarien, au végétalien le plus strict. Et les flexitariens et végans y avaient également droit de cité, dans une sorte de continuum ou chacun avait sa place pourvu qu’il affirme son « végétaisme ».
L’ambiance est à la chasse aux sorcières des médecines alternatives, les #nofakemed veillant au grain). On pourra noter que si la seule et vraie médecine est celle qui est éprouvée, n’en est-il pas de même pour l’alimentation végétalienne qui est en soi une alimentation alternative, au même titre que la naturopathie est une médecine alternative ? Cela expliquerait donc sa place toute trouvée dans la marmite des croyances alternatives. Plutôt que de parler de porosité, il faudrait plutôt parler de proximité/voisinage idéologique ou culturel. Au même titre que #nofakemed, #nofakescience, on pourrait utiliser #nofakefood tant la culture du substitut (et des alternatives végétales ultra transformées) y sont monnaie courante.
Et donc tous ces braves gens, étaient majoritairement végétalisés, tant dans le discours (ah les protéines du lait et de la viande acidifiantes, qui pourrissent dans votre système digestif, ou qui vous font baisser votre karma ?), que dans la pratique. A moins que ça ne soit le bal des faux culs…
Et finalement, cela m’évoque le film Problemos, cette ZAD qui vit en autarcie et où règnent des individus avec des croyances stéréotypées. On y croise évidemment la végétalienne de service (qui se jette néanmoins sur la viande en pleine pénurie alimentaire…). Mais pas que, également le donneur de leçons quand le chien embête les humains (Ils étaient là avant). Voilà qui résonne comme des clichés grossiers, mais cela me semble d’une justesse incroyable…
Le truc c’est que ça pourrait n’être que des préjugés, sauf que j’ai connu des gens, personnellement, qui s’inscrivaient dans toutes ces mouvances.
J’ai affiné ma vision, mes préjugés dans ces dix dernières années, en remarquant l’essor des crudivores à la Casasnovas, avec cette passion pour les jus, plus récemment, l’instruction en famille, ou encore les antivaxx dont les positions prennent bien dans ces communautés.
Et pour être franc avant même que l’on me parle de zététique et véganisme dans la seconde moitié des années 2010, le véganisme c’était ça pour moi. Pas un chercheur en blouse blanche qui me cause gaz à effets de serre, statistiques et bidoche. Un prof d’histoire-géo un peu perché peut-être en revanche…
B. Le constat des Carencés et de la communauté zététique
Bon, je suis peut-être de mauvaise foi, je critique, je juge ces gens…je suis babylone. Ok.
Qu’en est-il de l’opinion des zététiciens, et parmi les zététiciens, chez les double classés (zététiciens-végans) ?
Et bien je crois avoir tapé dans le mille :
Dans les milieux zététiques on s’interroge des machins bullshit : en témoigne le groupe zététique, fort de près de trente mille membres3
Je viens vers vous suite à un mini-ras-le-bol. En effet je constate que autour de moi, les gens « écolo » ou en tout cas soucieux de l’avenir écologique de notre planète et des soucis environnementaux, sont très souvent aussi des gens très portés sur l’ésotérisme, les « médecines » alternatives, l’anti-vaccination, anti-système, anti-science etc etc….
Dans les commentaires, la mention du véganisme arrive assez vite.
Je ne suis donc pas le seul à constater une telle association entre toutes sortes de végétarismes et le syndrome Problemos (ou Namasté) au sens large.
Qu’en pensent directement les végans zét eux-mêmes ? Nient-ils ce qui me crève les yeux ?
Non !
Mes préjugés se voient confirmés largement par l’analyse des Carencés4, podcast végan assez reconnu :
Ah, donc je n’ai pas rêvé ?
Allez écouter ou lire cette émission, je pense que cela rejoint ce que je dis précédemment, et propose une analyse très fouillée sur cette fameuse porosité.
A ce moment-là tout le monde est à l’unisson !
La vraie question qui se pose dès lors est : les croyances irrationnelles et pseudoscientifiques dans le véganisme, est-ce un bug, ou une fonctionnalité ?
C. Mes découvertes récentes
J’ai un peu investigué (à la manière d’Inspecteur Gadget ?), j’ai ainsi trouvé quelques éléments additionnels pour mieux identifier la porosité animalisme et pseudosciences.
Dans la catégorie pratique douteuse, impossible de faire l’impasse sur le pranisme5, où il apparait que le végétalisme n’est même qu’une étape de l’élévation spirituelle :
Pas de doute, ça pue le Namasté et le sarouel à mort, patchouli et encens inclus.
Parmi les figures récurrentes dans le mouvement animaliste, je me suis rendu compte que Mathieu Ricard, le fameux bouddhiste était souvent de la partie. Ok, très bien, loin de moi de vouloir le descendre parce que bouddhiste. Mais quand L214 fricote avec eux, je me dis quand même, cela participe à cette image mystique du véganisme. D’autant que dans le genre mélange des genres, la mystico-éthique d’un moine bouddhiste est-elle convaincante pour un zététicien ? Je sais pas moi, mais c’est peut-être pas la meilleure caution scientifique à ce jour. Qu’en pense les zététiciens végans ? Une brève recherche google n’est pas concluante.
Naturopathie et véganisme ont aussi des liens très étroits, historiquement parlant. Je ne parle pas d’un malheureux hasard, mais des racines historiques du véganisme, à mille lieux de la zététique contemporaine, comme le dit la Page Végétalisme Malnutrition etc. sur Facebook6.
Aussi je me permets d’ajouter qu’aux USA, la place forte du véganisme est l’église des adventistes du 7ème jour, qui influence très grandement l’ADA (American Dietetic Association, renommée AND), et possède sa propre université que l’on peine à deviner autrement que partisane (Loma Linda). Brandir les études de l’ADA c’est aussi, quelque part, même à son insu, se prononcer pour ces adventistes et leurs pratiques. Ou en tout cas ne pas condamner…
Ces adventistes du 7ème jour : est-ce une église ou une secte ? Les journalistes auteur du Nouveau Péril Sectaire7 sont partisans d’un état fort à l’opposé de l’État Ultralibéral des USA qui permet la prolifération de ces communautés religieuses. Peut-être que le véganisme n’avait pas vocation à naître en France.
Le nouveau Péril Sectaire n’est pas centré autour de la question végane, loin de là, mais il pointe Casasnovas et les crudivores/naturopathes (comme un certain Miguel Barthéléry dont nous reviendrons plus tard). Le mot végan n’est jamais prononcé, Casasnovas s’est lui-même prononcé contre les végans, prononcer vé-gants. Page 39 du livre, les auteurs soulignent une victime de la Zen Macrobiotique, le fils de l’écrivain Roger Ikor. Elle est décrit comme un courant de pensée créé par un enseignant japonais prônant un régime strict très carencé en protéines et la pratique du jeûne. Plus tard dans le livre, ils se rendent dans un village (Eourres) dont le restaurant le Lézard Vert indique que l’on peut « venir déguster des plats variés, entre cuisine du monde et traditionnelle, végétariens ou pas ». De par des petits indices comme ça, le continuum végétai*en reste présent dans Le Nouveau Péril Sectaire. A-t-il échappé que Casasnovas, Miguel Barthéléry, la macrobiotique…s’inscrivent dans des pratiques très végétaliennes (ou quasiment) bien extrêmes dans ce continuum ? C’est bien beau de cacher pudiquement ces végéta*ismes en insistant sur crudivore et naturopathe, mais que cela soit quasi systématiquement à forte dominance végétalienne n’est pas un détail sans importance. Loin de là.
Donc à ce moment, on peut se demander, si logiquement, le véganisme (et l’antispécisme) ne seraient pas une dérive sectaire, maintenant que le mouvement a pris un peu d’ampleur en France, pays qui en était un peu protégé (composante hédonique et latine ?).
Pour cela rien de tel que voir ce qu’en dit la Miviludes, organisme qui a bien failli mourir. Selon la Miviludes, il existe ces critères d’évaluation d’une dérive sectaire8. Aussi, ils indiquent des dérives sectaires autour de l’alimentation, les problemos sont de retour9 :
La Miviludes semble consciente que ce ne sont pas seulement les Problemos – le New Age – qui causent soucis, mais également le véganisme. Cité en tant que tel sur le rapport 2018-202010
Fait nouveau le véganisme est désormais reçu comme une dérive sectaire de par la Miviludes.
Il est tentant de minimiser ces 29 cas, tout comme les morts associées (imputées ?) à Miguel Barthéléry dont on va parler dans la seconde partie, en suggérant qu’ils ont mal appliqué le véganisme. Assurément c’était un faux véganisme (sophisme du vrai écossais) : les parents ont juste échoué à planifier…comme quand dans une secte on vous indique que vous ne priez pas assez, et que vous êtes responsables de votre échec dans la pratique du régime, message commun à toutes les sectes, anthroposophie en tête. Vous n’avez « pas assez appliqué les directives de la croyance. »
A ce sujet attention, si le véganisme est sectaire, il n’est point besoin de garder l’image datée des sectes (façon Skippy des Inconnus, ou Raël), à ce sujet on parle désormais d’ubérisation11 des mouvements sectaire, de par la prépondérance d’internet et des réseaux sociaux en ce qui concerne le recrutement.
Aussi, parfois il existe des personnes victimes de mouvements sectaires, ou de pseudothérapies, et de croyances irrationnelles. Comme Sohan Tricoire, ex naturopathe, et végétalienne/végane, qui a réussi à s’extraire de tout ça et qui a été interrogée sur BFMTV :
La seule chose qui me vienne à l’esprit est un meme Star Wars…
II Se débarrasser des Problemos :
Stratégies pour devenir fréquentable
A. L’Extracteur pour extraire les indélicats
Il y a eu un donc une prise de conscience commune chez les végans, d’être assimilés à des trucs pas tip top, pas scientifiques du tout : Florence Dellerie qui s’exprime en ce sens aux estivales véganes, les Carencés, ou encore l’Extracteur.

En dehors monde des institutions, le collectif l’Extracteur12 s’est fait une place ces derniers temps en attaquant des personnalités du monde Problemos. Casasnovas, Crèvecœur, ou en montrant du doigt des sujets variés comme le jeûne, la détox. Pourquoi je cite l’Extracteur en tant que végan ? J’ai cru comprendre que le représentant de ce collectif n’est autre que Clément Krapo, qui officie donc également chez les Carencés13. Voilà qui est logique, en tant que personnalité qui a semble-t-il été bernée par les croyances irrationnelles qui sévissent dans les milieux végans, peut-être souhaite-t-il purifier le véganisme de ces éléments gênants ?
Aussi je ne connais pas les autres personnes qui participent à ce collectif. Peut-être serait-il tenté d’accuser les sectaires de tout sauf de végans ? Histoire d’indiquer que le véganisme n’est pas un soucis, le crudivorisme, la pratique du jeûne, la naturopathie eux, le seraient indubitablement. Mais ce n’est pas trop l’avis de la Miviludes, ou même de l’UNADFI14. Passons…
J’ai cru comprendre que Mathieu Repiquet (@episthemetikos sur Twitter), un autre végan (enfin je crois, je suis pas derrière chaque assiette pour vérifier) blogue sur Médiapart, et de manière approfondie sur les emprises sectaires. Sauf le véganisme on ne doit pas être antivégan réactionnaire15 comme le seraient certaines organisations. Mais l’UNADFI qu’il cite, n’est pas spécialement tendre avec les végans. On a le droit d’être antivégan mais de manière progressiste ?
De manière générale, l’enjeu est de pointer du doigt tout ce qui est sectaire, crudivore et cie, en faisant mine que le véganisme (et les végétaismes en général) qui fait partie du décor n’est qu’un pur hasard, il convient de le mettre entre parenthèses, de le sauver de ce milieu irrationnel. Comme pour Miguel Barthéléry fraichement condamné16.
En farfouillant sur le dossier de Miguel Barthéléry, j’ai mis le doigt dans un engrenage un peu violent. Parce que derrière Miguel Barthéléry il y a tous les crudivoristes et on touche même à l’anthroposophie…c’est le cas du Chou Brave17. Mais également de Veganbio qui ne cache pas son soutien à tout ce milieu18.
En voyant ceci, j’entraperçois comme une sorte de lutte fratricide entre les technovégans qui en appellent à la science, et les namastévégans qui restent englués dans les croyances irrationnelles.
D’autres liens entre anthroposophie et végétarisme existent (Même Steiner19 ne manquait pas de compliments pour le régime végétarien – pas végan, certes -). Si l’on fait exception de Biocoop (qui doit nourrir pas mal de végétaliens, intuitivement parlant) La NEF, organisme financier des anthroposophes, investit dans le véganisme pour le restaurant de Claire Vallée par exemple20. D’autres prêts sont effectués en direction des végans, comme l’indique cette page : https://www.lanef.com/les-emprunteurs-vegan-de-la-nef/.
Ah non pardon, les anthroposophes effacent tout. Ok, donc je vous invite à aller sur Web Archive : http://web.archive.org/web/20200805224720/https://www.lanef.com/les-emprunteurs-vegan-de-la-nef/
Aussi, via le label Demeter, l’anthroposophie est présent dans le marché végan, avec des produits validés par L214 comme l’indique @kartapuss sur Twitter :
https://twitter.com/kartapussfr/status/1444957881753903104?s=21
La rhétorique Colibris peut très bien fusionner avec les arguments écologiques habituels :
Bon ok, y a quelques soucis majeurs, je vous le cache pas :
- c’est pas mon taff de recenser des trucs potentiellement gênants. Surtout que derrière un ordinateur, je n’investigue pas vraiment, et c’est facile de faire une recherche Google, et d’en déduire des milliers de choses. Néanmoins…j’aimerais en savoir davantage, surtout pour la page supprimée…quelques jours auparavant elle a fait l’objet d’une publication sur la page Facebook « Végétalisme véganisme malnutrition et dégénérescence« ), pur hasard ?
- Aussi, je ne suis pas à l’abri d’un amalgame douteux. Voyez par exemple : Le Monde a été pris en flagrant délit de complaisance avec l’Anthroposophie avec une série d’articles sur le sujet il y a quelques mois, et qui a été épinglé par une bonne partie de la twittosphère impliquée dans le sujet (notamment Grégoire Perra ou le podcast Méta de choc). Et qui possède Le Monde ? Xavier Niel, bien mis en lumière par L21421. Il peut d’ailleurs faire un portrait élogieux de Amadeus, héraut des animaux22. Mais le message végan me dérange autant que le message anthroposophe (personnellement), les gens sont relativement apathiques…c’est parce que le véganisme s’est déjà constitué une image respectable, que personne ne s’est insurgé contre Le Monde à ce sujet, alors que celui de l’anthroposophie a déclenché une vague de protestations, assez légitimes.
- Le sujet est sensible en ce qui concerne l’aspect du réchauffement climatique, par exemple avec le film Animal, avec des dossiers distribués aux professeurs. Mais Cyril Dion est sans doute victime d’un amalgame facile. Si l’anthroposophie était réellement en pointe contre le réchauffement climatique, et notamment en pointant la viande, cela en ferait un partenaire stratégique des végans. Mais…c’est délicat parce qu’ultra hypothétique.
- Le mouvement anthroposophe n’est clairement pas végan à la base (imaginez qu’en agriculture biodynamique ils utilisent des cornes de vaches…). Mais les anthroposophes, souhaitent sans doute avoir un pied dans le véganisme. Pour continuer à étendre sa sphère d’influence sans doute, ayant vu chez eux des gens plus réceptif à leur discours ? Quand les namastévégans baignent déjà dans l’irrationnel, ils sont sans doute mûrs pour tomber dans l’anthroposophie, j’imagine. On peut imaginer les technovégans comme étant plus solides rationnellement, et à l’abri de ce type d’embrigadements par d’autres mouvements sectaires. Anecdotique ou pas, je viens de lire que Gilles Luneau, pourtant auteur de l’excellent Steak Barbare, baignerait dans l’anthroposophie aussi (via l’éditeur Actes Sud). Difficile de conclure, pour être honnête. Peut-être que les anthroposophes sont jaloux du succès des végans et souhaitent avoir un pied dans leur univers ? Allez savoir.
B. En route pour banaliser le message végan : à la recherche d’une légitimité
Si des végans ont une stratégie pour faire progresser l’animalisme, on peut supposer qu’elle consiste à être présent auprès des gens qui comptent, et faire un peu d’entrisme. Faire preuve de créativité en communication. Montrer un visage résolument anti-babioles namasté, être au sommet de la lutte contre les mouvements sectaires (et en indiquant que le véganisme échappe pour x raisons à cette catégorie).
Il faut chercher à gagner le soutien des hommes et des femmes de science, chercher toujours plus l’amalgame 🌱💉💉💉. Chaque militant végan peut donc faire sa part d’activisme, tel un colibri, de manière individuelle, comme de manière collective.
Bref, il faut devenir fréquentable et s’adapter aux codes sociaux en vigueur, sur internet notamment.
D’autres stratégies sont sans doute à l’œuvre : l’animalisme est finalement devenu un mouvement respectable à mille lieux de la naturopathie ou des frappadingues de Boucherie Abolition.
Aussi, être omniprésent sur les réseaux sociaux et les sphères zététiques, sceptiques, « fact-checking » ou rationalistes peut être interprété comme le résultat d’une stratégie délibérée, comme en témoigne ma page sur ces liaisons.
Vous pouvez également regarder la vidéo de Florence Dellerie qui cherche la séduction des non végans :
La légitimité scientifique s’obtient au bout de quelques années. La science y joue le rôle d’une sorte de vertu vers laquelle il faut tendre pour devenir parfaitement fréquentable. Mais à trop jouer sur la corde de la vertu et de l’infaillibilité rationnelle, d’autres soucis se posent, comme en miroir d’un discours para-religieux (on ne discute finalement pas du dogme) que l’on cherche à gommer.
Pour résumer la stratégie, voici une ultime infographie, issue d’un meme :
C. Du domaine du discours para-religieux
A ce stade-là de l’article je classe sans soucis les namastévégans comme étant une sorte de mouvement sectaire, s’agglomérant aux pseudothérapies en vogue, et pouvant être influencés par d’autres mouvements sectaires, car ils ne s’excluent pas forcément entre eux.
Du coup il nous reste à l’autre bout du spectre les technovégans, ayant fait une rédemption rationaliste ou pas. Rédemption…tiens tiens. A priori, ils seraient moins perméables aux pratiques issues de la marmites des croyances irrationnelles.
N’oublions pas que le véganisme actuel tient ses racines d’une part des religions orientales, mais également des schismes religieux puritains qui ont pour origine l’Angleterre, ont essaimé en Amérique, et surtout l’un d’entre eux : l’église des Adventistes du 7ème jour. Cela ne serait pas un soucis, si ces gens n’avaient pas fondé une université (Loma Linda) et procédé à de l’entrisme dans des institutions prestigieuses (la bien nommée ADA : American Dietetic Association, devenue AND). Et que je sache, tous les végans citent l’ADA pour signaler que le régime végan est valable à tout âge de la vie. Si cela n’indique pas que les végans soient tous religieux, ont-ils conscience de cautionner in fine une secte ?
Hormis cette incartade adventiste le discours technovégan semble être un bulldozer : rien ne l’arrête, c’est sophistiqué, infaillible et éthique. Sauf que trop de choses pèchent à mon sens.
Le komilfo, pakomilfo, qui peuvent sonner comme des mantras sarcastiques, ou quand les échecs en véganisme ne sont pas considérés comme mettant en doute la pratique alimentaire végane : la foi guide les végans. Si vous échouez c’est que vous avez mal planifié votre régime (pas assez prié ?), la possibilité qu’il existe des profils alimentaires non compatibles avec le véganisme est niée dans un premier temps. Sinon dans un second temps la complémentation pallie absolument les quelques désagréments pour ces gens. Or rien n’est moins sûr, surtout pas dans une vision de la nutrition moins réductionniste, et prenant en compte la synergie des nutriments/matrice alimentaire (cf Mon entrecôte est scientifique). Rien ne met en doute le saint régime, il est intouchable.
L’éthique…morale religieuse ? Je suppose qu’il doit y avoir moult numéros des cahiers antispécistes pour indiquer que c’est bien éthique qu’il convient d’utiliser et pas morale…mais si l’on reprend tous les éléments développés en première puis seconde partie, et les parallèles avec l’église, est-ce si sûr ? Parfaitement sûr ? Ne serions-nous pas devant un théisme qui divinise les animaux ? Ou un croisement théisme/animisme ? A moins qu’il ne s’agisse de défendre Gaïa avec les arguments (réfutables) écologiques concernant le réchauffement climatique ? Et certains discours du type : « Même si je suis en moins bonne santé que les omnis, au moins je ne tue pas d’animaux », cela ne tient-il pas de la pénitence ? Ce renoncement confine au sacrificiel.
Et ce faisant, ceux qui ne suivent pas ce chemin, sont très vite traités de monstres et c’est le cas de bibi avec une certaine personne qui se reconnaîtra peut-être. Ils essaient tant bien que mal de jouer sur le ressort de la culpabilité (ou de la honte, « meat-shaming » comme il se dit en anglais), comme tactique de manipulation, c’est bien vu pour endoctriner de nouvelles personnes, mais précisément, ce n’est pas une méthode issue d’un débat serein, et cela me donne plus l’impression d’être chez les témoins de Jéhovah en version numérique.
La comparaison avec l’église…disons le discours para-religieux est sans fin…tout ne coïncide pas mais voyez :
On parle désormais de conversion23 (à moins que le véganisme ne soit de base une para-religion ?)
On peut parler d’apostats pour les ex végans et la haine de leurs anciens compagnons de route qu’ils subissent est assez démesurée, surtout aux USA. Quand ce n’est pas un phénomène nié, pourtant les statistiques d’abandon du régime sont assez nettes.
Le véganisme par son absolutisme (par exemple vis-à-vis des végétarismes, du simple végétalisme ou du flexitarisme) se rapprocherait de la bigoterie24. Chacun se pense meilleur croyant, plus pur, plus respectueux du dogme animaliste. Les procès en excommunication (sophisme du vrai écossais ?) sont ainsi fréquents.
La rédemption est possible pour un omnivore en devenant végan (et même pour un végétarien en achevant sa conversion), et si possible en rentrant en croisade contre les spécistes.
Le denier du culte peut faire penser aux innombrables cagnottes en ligne ou sommes exigées pour le mouvement. Ainsi LUNA28 demande des dons réguliers pour entretenir son…sanctuaire. Certains futés admettent plutôt le vocable de refuges pour animaux, mais le choix du mot sanctuaire malgré son sens figuré (lieu inviolable), permet de jouer avec une imagerie religieuse qui ne me semble pas simplement relever du hasard.
Les schismes, évidemment, entre techno, namasté, les frugivores, les antispécistes, les simples végans, les sentientistes les starchivores, et j’en passe…on ne peut pas s’y faire que des amis…
Les Estivales me font penser aux rencontres chrétiennes (j’ai eu ma période trouble avec la JOC29 pendant mon adolescence)
On y rencontre aussi les faux dévots (nommés cheagans en anglais : de cheat pour triche), ou flexitariens tenant un discours végan, car oui l’hypocrisie règne parfois…souvent :
Individu qui simule la dévotion, l’attachement aux pratiques religieuses, pour servir ses intérêts.
Certains individus flexi-soumis simulent le véganisme théorique en adoptant la pensée tel quelle, mais en admettant manger trop de viande, honte non dissimulée. Peut-être l’éternelle distinction entre croyants et pratiquants garde sa pertinence ?
Je pense également à un schisme chrétien très connu, le catharisme. Le sud de la France a produit sa propre sous-religion, le catharisme qui s’est entre autres distingué par son « végétarisme » religieux (pesco-végétarisme, donc pas végans), certains auteurs pensent même que le catharisme aurait été influencé par Mani, même si c’est controversé.

Le manichéisme est une religion fondée par le perse Mani au III e siècle. C’est un syncrétisme du judaïsme, du bouddhisme, du brahmanisme et du christianisme
Du Namasté dans le christianisme ? Quelle surprise. Le catharisme séduit également les anthroposophes (cf Déodat Roché25).
Ce que l’on appelle « virtue signalling » en anglais (vertu ostentatoire26) joue aussi sur ce registre para-religieux : il est de bon ton de s’afficher vertueux et végan sur les réseaux sociaux (sous la forme d’un ⓥ ou du symbole végan habituel). Il y a une forme de communion numérique à s’afficher ainsi, ou à afficher de manière claire son identité, et se faire reconnaitre par la communauté 🌱. Aussi en ce qui concerne la vertu ostentatoire, sur wikipedia, les deux principales parties s’articulent autour des deux grandes religions catholiques et musulmanes.

Et concernant le pharisaïsme, les pharisiens les pharisiens constituent, étrangement un ancien groupe religieux et politique de Juifs fervents27. La forme la plus sophistiquée de vertu ostentatoire (voir précédente partie) étant la vertu scientifique à laquelle les végans – techno – cherchent à prétendre, afin de rendre leur message audible aux oreilles des scientifiques et des lambda qui ont un bon bagage en la matière. Non seulement les végans sont des gens respectables, avec une forte éthique, mais en plus ils croient en la vertu du rationalisme et de la science, tout animé d’esprit critique qu’ils mettent en avant sciemment.
Les végans emploient toute leur force pour endoctriner le maximum de personnes, y compris les enfants30 comme une sorte de catéchèse. Le véganisme dans sa version éthique y est vendu tel une pilule rouge(matrix) vous rendant plus éveillés et spirituellement supérieurs à ces moldus que sont les « carnistes », apparentés à des bas du front , vrais mécréants restés dans l’obscurité et témoins d’un ancien monde barbare.

Après un bref rappel des origines des végétarismes et des pratiques douteuses qui leur collent à la peau, et ce, dès le départ, les (techno)végans, bien conscients de ces tares, ont décidé de les éliminer, soit en procédant à l’extraction des éléments gênants, quitte à mener un combat acharné contre eux, comme l’Extracteur – collectif -, dont le véganisme est au moins partiel ; soit en cherchant l’amalgame avec la communauté scientifique qui le leur rend bien à ce jour. Néanmoins, malgré toute la bonne volonté de ces végans qui ne doivent sans doute croire à l’astrologie ou à quelconque croyance irrationnelle, il reste un arrière-goût sectaire qu’ils ne peuvent totalement évacuer, et des comportements qui confinent à la religiosité, même si je ne m’aventurerais pas à le qualifier de religion ni même de secte au sens Skippy–Raël du terme : mouvement sectaire, clairement oui, merci l’Unadfi et la Miviludes qui en prennent peu à peu conscience. Alors bug ou fonctionnalité…si je me réfère à la bête définition de secte sur wikipedia, sans rentrer dans les 11 critères miviludiens :
Le mot « secte » désigne, en français moderne, une communauté humaine dont les membres suivent avec rigueur une même doctrine philosophique, religieuse ou politique
Il m’apparait que le véganisme est philosophique par essence avec cette prédominance de l’éthique animaliste, antispéciste, et religieux – le présent article n’a parlé que de ça, sur fond de croyances au sens large -, et politique en diable (voir l’article, Mon entrecôte est scientifique).
L’enjeu dorénavant, sera de réveiller les gens de leur torpeur et de cette léthargie qui consiste à accorder de la confiance dans les végans dans les autres domaines, parce qu’eux ne mettent jamais en sourdine leur action militante et séductrice, leur foi semblant guider tout incident apparemment anodin, que l’on s’amusera à interpréter selon les données du présent article :
Pour conclure sur la problématique, est-ce un mouvement sectaire ou pas ? Les croyances irrationnelles dans les végétaismes (dont le véganisme), bug ou fonctionnalité ? En étant honnête, je n’arrive pas à démontrer de manière imparable le caractère sectaire du mouvement, juste un faisceau d’indices qui montre qu’on ne peut pas rejeter cette hypothèse. Le caractère alternatif du mouvement l’englue aussitôt dans la mélasse des croyances irrationnelles, et fait qu’il côtoie d’assez près et de manière logique au fond, d’autres croyances alternatives, typiques de certains milieux. La fameuse porosité ne me semble donc pas due au simple hasard
Il faut évidemment de vraies études de plus grande ampleur (et de terrain) afin de repérer des victimes du véganisme, quantifier leur nombre et recueillir leur vécu dans la sérénité, disposer d’en quelque sorte d’une sociologie plus large que celle que l’on perçoit à travers les réseaux sociaux. Un billet d’humeur, fut-il long, et raisonnablement documenté ne saurait constituer une quelconque preuve.
Notes
I Problemos
1 : https://www.lavieclaire.com/conseils/etre-vegan-un-mode-de-vie-de-lassiette-a-lesprit/
2 : https://www.gaia-bio.fr/produits/
Gaia vous propose des produits innovants : pains, galettes et macarons aux graines et céréales germées, pâtisseries gourmandes sans lactose, une gamme sans gluten, dont les délicieuses variétés crues, c’est-à-dire confectionnées sans cuisson…. et tout est végétalien ! Une diversité originale et savoureuse qui s’inscrit parfaitement dans le cadre d’une alimentation variée et équilibrée dans le respect de l’environnement.
3 : https://www.facebook.com/groups/zetetique/permalink/10157656510098186/
4 : version écrite : https://www.lescarences.fr/wp-content/uploads/carences-detox.pdf
5 : http://pranique.com/lapreprocess.html ou encore https://www.lauradesvilleslauradeschamps.fr/pranisme/
Le pranisme conseille aux adeptes de se convertir progressivement au respirianisme. Devenir végétarienne ; devenir végétalien ; passer aux aliments crus, puis aux fruits, puis aux liquides et enfin au prana, tels sont ses principes. Pour ce faire, il faut remplacer la nourriture par de l’air et de la lumière, ainsi qu’une nourriture métaphysique.
6 : https://www.facebook.com/vegetalismeveganismemalnutritionetdegenerescence/posts/399901778471993
« En 1950, nous sommes aux balbutiements de la Vegan Society UK (la maison mère), les fondateurs du mouvement font de la place dans leurs colonnes du magazine The Vegan, à un naturopathe : Leslie Cameron – James. Aujourd’hui la branche technocratique partisane de science(s) cherche par tous les moyens à se distancier de la Naturopathie et autres pseudos sciences.
Une vague de nettoyage a été initiée par ceux qui sont embarassés par ses liaisons dangereuses. Par exemple, ils abjurent publiquement leurs anciennes croyances, ils dénoncent T. Casasnovas et le crudivorisme en se drappant d’un pseudo scepticisme salvateur.
Grace aux archives de la Vegan Society UK, observons ces deux systèmes de pensée de tenir la main sans vergogne. De quoi donner des sueurs froides aux vegans du XXIe siècle notamment à ceux qui cherchent à faire avancer leurs idées véganes et antispécistes en noyautant d’autres mouvements comme ceux favorables à la vaccination. »
7 : Le nouveau Péril Sectaire : Jean-Loup ADÉNOR, Timothée de RAUGLAUDRE, Octobre 2021
8 : Les critères d’évaluation d’une dérive sectaire :
la déstabilisation mentale
la rupture avec l’environnement d’origine
les exigences financières exorbitantes
l’infiltration des pouvoirs publics et des milieux économiques
le discours anti-social
l’existence de démêlés judiciaires
les troubles à l’ordre public
les critères spécifiques à la sphère économique
-> Les dépendances juridiques d’un prestataire vis-à-vis d’un réseau
-> Les comportements insistants de la part d’un prestataire en vue de créer une dépendance économique, financière et psychologique
-> Les risques de fraudes fondés sur les pratiques des relais économiques de mouvements à caractère sectaire
A vue de nez, je vois que les points 1 à 7 me semblent caractéristiques du véganisme : je n’ai pas mené d’enquête assez profonde pour trancher. Si vous vous demandez pour les exigences financières exorbitantes, l’exercice de la cagnotte (avec parfois chantage limite « SM », comme pour LUNA) est assez répandu, mais je ne sais pas si cela brasse des sommes d’argent exorbitantes ou pas.
Les indices de perception du risque : https://www.derives-sectes.gouv.fr/quest-ce-quune-d%C3%A9rive-sectaire/o%C3%B9-la-d%C3%A9celer/vie-professionnelle/les-indices-de-perception-du-risque
« Une affaire jugée en juin 2005 par la Cour d’assises de Quimper, illustre ce constat. Des parents, au nom de conceptions idéologiques inhérentes à la pratique de la kinésiologie et des « lois biologique »s de Ryke Geerd Hamer, avaient adopté pour eux-mêmes et leurs enfants le régime végétalien dans leur quête d’une alimentation purifiée. Cette alimentation carencée en protéines animales et en vitamines et leur extrême défiance à l’égard d’un monde médical jugé a priori dangereux causaient la mort de leur bébé, qui allaité par la mère depuis sa naissance, s’était retrouvé en état de malnutrition majeure. «
« Elles répondent à l’attente d’une approche globale de la personne, dite « holistique », et aux promesses de « naître sans tare, de vivre plus vieux et de mourir mieux ». Dans ce courant, le jeûne est prôné comme facteur de prévention des maladies et comme thérapie efficace. On y trouve aussi des régimes comme le végétalisme. Ces approches, portées par la vague écologiste et la mouvance New Age, ont connu un réel succès ces dernières années, attirant un nombre important d’adeptes, mais sont en revanche responsables de nombreuses victimes. Cette catégorie de pratiques compte un nombre significatif d’affaires judiciaires. »
Aussi :
« De nombreux séjours, généralement d’une semaine, sont organisés en milieu rural autour de la pratique du jeûne et de la marche associée à des prestations diverses, notamment du yoga, du shiatsu, de la kinésiologie, de la programmation neurolinguistique, de l’hypnose, de la sophrologie, des élixirs floraux, du « rebirth », du chamanisme, de la bio-respiration, du biomagnétisme et des cours de cuisine végétarienne »
Page 43 :
» En 2020, si la mouvance New Age, les Témoins de Jéhovah et quelques courants évangéliques sont toujours les plus fréquemment mentionnés dans les signalements, apparaissent des thèmes comme la mouvance antispéciste avec une forme de radicalisation qui inquiète les parents. «
Page 43 (toujours) :
» Le véganisme apparait pour la première fois dans trois signalements en 2018 auxquels sont venus s’ajouter une trentaine de témoignages en 2019 et 2020. Les principes alimentaires adoptés par les parents, appliqués à de jeunes enfants, peuvent avoir des conséquences très graves pour ces derniers (ce que dénoncent d’ailleurs de plus en plus de pédiatres). «
Page 66 :
Le véganisme, courant qui séduit de plus en plus de jeunes adultes, est signalé par des proches qui évoques des ruptures familiales et une désocialisation. Se développe aussi une forme de militantisme et d’activisme qui interroge (attaque de boucheries), mais les 29 situations signalées à la Miviludes en 2019 et 2020 portent principalement sur la mise en danger des jeunes enfants dont les parents sont adeptes. Des pédiatres s’inquiètent de retards de développement et des séquelles graves pour la santé de certains enfants qui ne reçoivent pas une alimentation adaptée à leurs besoins.
10 : Rapport annuel d’activité 2018-2020 https://www.derives-sectes.gouv.fr/publications-de-la-miviludes/rapports-annuels/rapport-annuel-dactivit%C3%A9-2018-2020
II Se débarrasser des problemos
12 : https://bloglextracteur.wordpress.com/ avec également une chaîne youtube.
13 : https://bloglextracteur.wordpress.com/2020/07/03/mais-qui-est-lextracteur/ ou encore https://bloglextracteur.wordpress.com/2020/11/17/lextracteur-tombe-le-masque-reponse-a-thierry-casasnovas/
Le nombre de personnes choisissant un régime végane va grandissant ces dernières années. Que ce soit pour des raisons de santé ou d’éthique animale. La visibilité du véganisme et l’intérêt grandissant manifesté au travers des recherches Google ces cinq dernières années le démontrent. La dénonciation de pratiques faisant souffrir les animaux profite certainement du potentiel des réseaux sociaux prompts à relayer des récits chargés en émotions.
15 : Son blog https://blogs.mediapart.fr/mathieu-repiquet/blog
etnotamment https://blogs.mediapart.fr/mathieu-repiquet/blog/270921/sante-que-faire-si-je-suis-victime-dun-charlatan-ou-dune-derive-sectaire
« Attention ! Certaines « associations de lutte contre les sectes » s’illustrent pour leurs casseroles… C’est le cas par exemple de l’Adfi Paris et du Gemppi Drôme/Ardèche, qui sont toutes les deux pseudorationalistes, climatodénialistes et d’un anti-véganisme réactionnaire.«
16 : il nous apparait que Miguel Barthéléry est…végan…
17 : Interview de Miguel Barthéléry : https://lechoubrave.fr/miguel-barthelery/
Ecoles Montessori, Steiner : https://lechoubrave.fr/ecole-ode-a-la-neurodiversite/
Tout un article sur la médecine Anthroposophique : http://lechoubrave.fr/wp-content/uploads/woocommerce_uploads/2019/11/N30-NUM-WEB.pdf
18 : https://www.veganbio.com/quand-il-sagit-de-nourrir-notre-ame
19 : « C’est cela l’avantage du régime végétarien : il rend plus fort parce que l’on tire de son organisme des forces qu’autrement on y laisse en friche et qui sont véritablement les mêmes que celles qui causent goutte, rhumatisme, diabète, etc… et quand on ne prend qu’une nourriture végétale, ces forces n’ont d’autre choix que de faire mûrir les plantes pour l’homme. Mais si l’on absorbe également une nourriture animale, ces forces sont entreposées dans l’organisme sans trouver d’utilisation, elles s’emploient alors elles-mêmes en emmagasinant les produits du métabolisme aux endroits les plus variés, ou bien elles tirent des organes des substances nécessaires, les captent à leur profit et aux dépens de l’homme, comme c’est le cas dans le diabète et autres maladies. On ne peut comprendre ces choses qu’en saisissant le phénomène de l’intérieur.«
RUDOLF STEINER AGRICULTURE FONDEMENTS SPIRITUELS DE LA MÉTHODE BIO-DYNAMIQUE Koberwitz (Silésie) : 8 conférences, allocution, réponses aux questions (7 au 16 juin 1924) Dornach : conférence du 20 juin 1924 Postface : E. Pfeiffer 6e édition Editions Anthroposophiques Romandes 11, rue Verdaine, 1204 Genève/Suisse 2002
20 : pour le restaurant de Claire Vallée https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/toujours-plus-haut/role-modeles/0611030849526-avec-ona-la-cheffe-claire-vallee-donne-au-veganisme-ses-lettres-de-noblesse-343835.php
Son business plan sous le bras, elle fait le tour des banques. Un restaurant végan dans une rue non passante ? Elle n’essuie que des refus. Initiative Gironde et Initiative France lui accordent des prêts d’honneur . Insuffisant. Elle lance alors une campagne de crowdfunding sur Tudigo. « Je me suis prise au jeu des réseaux sociaux, je faisais des publications à chaque palier en montrant le matériel que j’allais acheter. J’ai explosé la cagnotte », s’exclame l’entrepreneuse. Elle boucle sa campagne avec 10.000 euros contre 2.000 espérés. Mais le compte n’y est toujours pas. Elle entend parler de la coopérative financière La Nef . « Vous auriez pu penser à nous avant ! », s’entend-elle dire. « Et j’ai bouclé ma levée de fonds à 90.000 euros ».
21 : https://www.l214.com/le-figaro-xavier-niel-nouveau-soutien-de-la-revolution-alimentaire-vegetale
23 : https://solal.hypotheses.org/810
24 : La bigoterie est une dévotion fourvoyée dans un attachement au détail, à la lettre, à des pratiques formelles, superstitieuses.
25 : Déodat Roché :
« Né le 13 décembre 1877, il s’intéresse très tôt à la spiritualité. Initié tout d’abord par son premier guide intellectuel et moral, son père, il suivra au cours des ans différentes formations ésotériques.
Bouddhisme, Ordre martiniste, Eglise Gnostique, Franc-Maçonnerie, Anthroposophie. »
26 : « En français, l’expression « vertu ostentatoire » est utilisée depuis plusieurs siècles pour décrire des comportements également connus sous le terme de « tartufferie » ou de « pharisaïsme », notamment (mais pas uniquement) pour désigner une piété particulièrement ostentatoire et hypocrite2. Au-delà de la piété ostentatoire qui constitue le sujet de la pièce de Molière créée en 1669, la « vertu ostentatoire » est décrite par Vladimir Jankélévitch comme une « vertu virtuose », tapageuse et en quête de reconnaissance, qu’il oppose à la « vertu vertueuse », anonyme et en quelque sorte invisible3. Et bien avant lui, au XVIIIe siècle, François-Xavier de Feller opposait déjà de manière analogue « la vertu ostentatoire et factice », et « la vraie vertu, qui se cacherait, si elle le pouvait toujours, dans l’obscurité la plus impénétrable aux yeux des mortels »4.«
27 : Pharisaïsme :
- (Religion) Doctrine, attitude des pharisiens, qui consiste à surveiller uniquement le respect de la loi (les actes), sans tenir compte de son esprit (l’intention, le but).
- Piété ostentatoire ; hypocrisie en religion.
- (Par extension)(Politique) Vertu ostentatoire ; comportement utilisé pour se décrire publiquement comme une personne ou une organisation vertueuse.
28 : LUNA en groupe privé https://www.facebook.com/groups/252987406436102/
29 : la JOC – Jeunesses Ouvrières Chrétiennes
30 : https://vegan-pratique.fr/conseils-nutrition-vegetalienne/les-tres-jeunes-enfants-1-3-ans/
Très jeunes enfants (1 à 3 ans)
Savoureuse, saine, nourrissante, colorée : la cuisine végétale est source de découvertes pour les plus petits aussi !
Oui, un enfant peut être vegan !
https://alternative-vegan.com/enfant-vegan/
Je ne crois pas que la question « X est-il un mouvement sectaire » soit très utile pour comprendre les fondements de X. Les réponses ne peuvent servir qu’à classer les « adeptes » de X dans une catégorie, « sectaire » ou pas. Or ce qui me paraît caractériser ces « nouveaux mouvements », c’est la diversité des motivations, des pratiques, et des attitudes de tolérance ou d’intolérance strictement individuelles car liées à l’éducation, la culture et l’histoire de chaque indiviidu.
La question qui me paraîraitt plus pertinente serait : « Est-ce que x a un comportement sectaire à tel moment et en telles circonstances ? ». Car l’important n’est pas tant de combattre des idéologies jugées néfastes que de désamorcer les actes manipulatoires et d’éduquer les gens à ne pas tomber dans les pièges. Tu l’as très bien fait en parlant de zététique : ce n’est pas « la zététique » en tant que démarche philosophique qui est en cause, mais le comportement de personnes qui se réclament de la zététique.
Quelques exemples : on peut pratiquer le qi jong, le dao yin (mon préféré), le yoga (je m’y suis fracassé les genoux) et même l’astrologie (ma passion quand j’étais étudiant !) ou le yi-king (j’adore cette plongée dans une pensée extra-européenne) sans chercher à convertir quiconque ni émettre des jugements sur autrui. Cela dit, c’est évident que beaucoup d’adeptes font des amalgames, influencés par les nouveaux médias et des bouquins de merde qui circulent à flots.
Toujours dans ma période étudiante (il y a un siècle) j’étais fan de la macrobiotique, ce qui (à cette époque) me permettait de vivre sur un très petit budget. Mais la macrobiotique n’était pas un régime végétarien ! Sauf le « régime numéro 7 » où l’on ne se nourrissait que de céréales (dur riz en général) prétendument pour se « guérir du cancer »… Ma macrobiotique incluait de petites quantités de fromage, des œufs et des poissons ou crustacés, l’important étant la croyance en un équilibre yin-yang (qu’aujourd’hui je trouve idiote dans ce domaine).
Ohsawa lui-même, le grand maître, se gavait de poulet rôti tous les jeudis, jour où l’on ne recevait pas de disciples ; j’ai eu cette info par un ami qui a séjourné chez lui pour offrir ses services. Si j’ai renoncé à la macrobiotique ce n’est pas par « perte de la foi » mais pour des raisons pleinement « diététiques ». Mais je ne peux que constater qu’aujourd’hui, les adeptes de low-carb, paléo, cétogène, carnivore, pesco-végétarisme et j’en passe, ont souvent des « comportements sectaires » en niant la diversité des besoins des individus.
A reblogué ceci sur Le mythe végétarienet a ajouté:
C’est moi qui suis trop naïve, ou lorsque l’on se revendique d’une démarche sceptique on ne devrait pas apeller à ne pas lire un texte avec comme seul argument que c’est un « torchon » ?
Moi je me suis bien fadée la lecture de leur prétendues serviettes !