Nutrition et dégénerescence physique

Nutrition et dégénérescence physique (traduction)

Une comparaison entre les alimentations primitives et actuelles et leurs effets.

A mon âme soeur

Ma femme Florence, qui m’a soutenu

Durant toutes ces difficiles excursions

Ce livre lui est affectueusement dédicacé

Prologue

Près de sept décennies se sont passées depuis que Weston A. Price a commencé ses monumentales études des peuples primitifs isolés, études qui ont mené à la publication de ce volume, Nutrition et Dégénérescence Physique. Dans l’intervalle, ce travail – avec son texte fascinant et les photographies inoubliables- a inspiré d’innombrables lecteurs, certains d’entre eux ont utilisés les découvertes de Price comme un tremplin pour de nouvelles recherches, pendant que d’autres appliquent les principes qu’il a découvert pour la nourriture quotidienne des familles en bonne santé.

La recherche de Weston Price pour les groupes isolés, soit-disant « primitifs » vivant entièrement sur des aliments indigènes, l’a amené jusque dans des villages suisses éloignés, des îles venteuses de la côte écossaise et des îles idylliques des mers du sud. Il a rencontrés des Esquimaux en Alaska, des indiens traditionnels d’Amérique, des tribus Africaines et des Aborigènes d’Australie. Ses études se sont déroulées à un instant crucial dans l’histoire du monde -un dans lesquels des peuples totalement isolés des manières civilisées pouvaient encore être découverts, mais lequel fournit une invention moderne clé, la caméra, qui lui a permis d’enregistrer pour les futures générations la superbe condition physique des peuples non encore entrés dans l’âge industriel.

Les recherches de Price ont prouvé de manière concluante, que les caries dentaires sont causés primairement par des déficiences nutritionnelles, et que les conditions qui favorisent les caries favorisent également les maladies. Price a découvert quatorze alimentations tribales qui, bien qu’elles soient radicalement différentes, fournissent surtout une immunité complète aux caries dentaires et une résistance à la maladie. Le contact avec la civilisation, suivie par l’adoption de ce que Price nomma « le remplacement des aliments du commerce moderne » était désastreux pour tout les peuples étudiés. Les caries dentaires exhubérantes étaient suivie par des déformités au niveau du visage chez les enfants nés de parents consommant des aliments raffinés et dévitalisés. Ces changements ont consisté en un rétrecissement de la structure du visage et des arcades dentaires, accompagné de dents chevauchées, de malformations congénitales, et en une sensibilité accrue aux maladies infectieuses et chroniques. De manière significative, quand des indigènes sont retournés à leur alimentation traditionnelle, les cavités ouvertes ont cessé de progresser et les enfants conçus et nés à partir de ce moment-là avaient à nouveau de parfaites arcades dentaires et aucune carie.

Les alimentations des sains primitifs que Price a étudiés étaient variés. Quelques-uns étaient basés sur les produits de la mer, certains ne contenaient presque pas d’aliments d’origines végétales, pendant que d’autres contenaient une large variété de fruits, de légumes, des grains et légumineux. Dans certains la plupart des aliments cuisinés étaient consommés, tandis que dans d’autres, des aliments – y compris d’origine animale- étaient consommés crus. Toutefois ces alimentations partagèrent plusieurs caractéristiques sous-jacentes : Aucune ne contenait d’aliments raffinés ou devitalisés tel que le sucre et les farineux, aliments en conserve, lait pasteurisé ou lait écrémé, et les huiles végétales raffinées et hydrogénées. Toutes les alimentations contenaient des produits animaux de toute sorte et toutes incluaient du sel. Les méthodes de préservation parmi les peuples primitifs incluaient le séchage, le salage et la fermentation, qui toutes préservent et même augmentent les nutriments dans nos aliments.

Price analysa les alimentations primitives et découvrit que toutes contenait au moins quatre fois la quantité de minéraux et de vitamines hydrosolubles que l’alimentation américaine quotidienne. Encore plus saisissant, était sa découverte que ses alimentations contenait au moins DIX FOIS le montant en vitamines liposolubles trouvées dans les graisses animales, y compris la vitamine A, la vitamine D et le « Facteur Price » ou « Activateur X » découvert par Dr. Price.

Price considéra ces vitamines liposolubles comme étant le composant clé de ces saines alimentations. Il nomma ces nutriments « activateurs » ou « catalyseurs », sur lesquels l’assimilation de tout les autres nutriments dans nos aliments – protéines, minéraux et vitamines liposolubles- dépendait. « Il est possible de mourir de faim à cause de minéraux qui sont abondants dans les aliments consommés parce qu’ils ne peuvent pas être utilisés sans un montant adéquat de vitamines liposolubles. C’est probablement sur ce point que les plus grandes rupture avec dans nos alimentations modernes se produisent, c’est à dire dans l’ingestion et l’exploitation de montants adéquats de substances spéciales activantes incluant les vitamines requises pour rendre les minéraux dans les aliments disponibles pour le système humain. »

Les aliments qui ont fourni les activateurs liposolubles dont la matière grasse, les huiles marines, les abats, poissons et fruits de mers, oeufs et le suif des animaux, la plupart d’entre étant injustement condamnés par les experts en alimentation et nutrition comme des aliments malsains. L’activateur X (ou facteur) de Price, un catalyseur extrêmement puissant pour l’absorption des minéraux, se trouvent dans les aliments considérés comme sacrés par les divers peuples primitifs -foie et autres abats, huile de foie de poisson, oeufs de poissons, et le beurre des vaches qui mangent  de l’herbe poussant rapidement lors des pâturages de printemps et d’automne. Ces denrées précieuses ont presque disparu des marchés alimentaires américains ; Dans le même temps le bilan des difficultés et de la souffrance engendrées par nos maladies de civilisation progresse sans relâche.

Weston Price a noté que tout les peuples qu’il a étudié ont fourni des aliments spéciaux pour les futurs parents -à la fois à la mère et au père avant la conception et à la femme pendant la grossesse- aussi bien qu’aux enfants en pleine croissance. Ils pratiquaient l’espacement des naissances pour que les mères puissent remplir les réserves en éléments nutritifs pour les enfants à venir.Avant tout, ils faisaient attention à transférer leur sagesse nutritionnelle à la jeunesse,ce qui assura la santé des futures générations. Une telle sagesse contraste fortement avec les pratiques des parents actuels qui prennent la maternité avec insouciance et qui apportent à leurs enfants des aliments raffinés et et très édulcorés.

L’implication de la recherche de Price va très loin : si l’homme civilisé doit survivre, il doit d’une certaine manière incorporer les fondamentaux de la sagesse nutritionnelle primitive dans sa vie de tout les jours. Il doit tourner le dos à la vision des denrées aliments civilisées présentées dans les étagères des supermarchés et retourner aux aliments nutritivement denses de ses ancêtres. Il doit restaurer le sol pour sa santé avec des méthodes agricoles non toxiques et biologiques. Et il doit réparer ce  « plus grand échec de notre régime alimentaire moderne civilisé » lequel est le remplacement progressif des aliments riches en activateurs liposolubles par des substituts et imitations composées d’huiles végétales, d’agents de charge, de stabilisants et d’additifs.

La tâche de préserver la recherche de Price alors qu’il est disponible aux hommes et femmes d’aujourd’hui, et celle de les assister dans les applications pratiques appartient à à la Price-Pottenger Nutrition Foundation (PPNF). Cette oeuvre de bienfaisance éducative, la PPNF, a pour mission de préserver les précieuses diapositives et notes de Weston Price, en même temps que sa recherches sur d’autres aspect de la dentisterie. En outre, la Fondation archive les recherches d’un certain nombre d’autres pionniers en nutrition et dessert le public en rendant ces informations disponibles via des bibliothèques, un journal trimestriel et un catalogue de titres choisis avec soin.

Mais de manière plus importante, la fondation fournit des ressources et du matériel qui peut aider les individus qui souhaitent commencer le processus hautement gratifiant de renverser la falsification de nos apports alimentaires et la perversion de nos habitudes de consommation, les deux précipitant le processus de dégénérescence physique. La PPNF est dédié à l’application pratique des principes énumérés par Weston Price et ceux qui  ont marché dans ses traces, sur les sujets de l’amélioration du sol, de l’élevage d’animaux sans cruauté, du jardinage et l’agriculture non toxique, des logements sans polluants, des traitements médicaux holistiques,  des soins dentaires non toxiques, et par dessus tout, des choix alimentaires sains et des techniques de préparation qui favorisent une santé optimal pour les générations à venir.

Comme Weston Price, qui a refusé tout compromis commercial, la PPNF est complètement indépendant de tout intérêt commercial, ou d’une quelconque agence gouvernementale. La Fondation fonctionne sur le soutien généreux de ses membres aussi bien sur les dons que sur les legs, pour préserver les informations qui lui sont confiéees, et pour continuer à les rendre disponibles à ceux qui peuvent en bénéficier. Nous vous invitons à rejoindre la PPNF, et ainsi vous pourrez profiter des services qu’elle offre et soutenir sa mission essentielle. Votre adhésion et soutien financier peuvent faire toute la différence entre un futur dans lequel l’humanité apprécie sa santé optimale et dynamique et pas de futur du tout.

The Price-Pottenger Nutrition Foundation
P.O. Box 2614
La Mesa, CA 91943-2614
http://www.ppnf.org
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Préface

L’accueil chaleureux qui a été accordé à mes différents rapports sur les études de terrain parmi les groupes raciaux primitifs et les quelques demandes pour des copies de ces rapports succincts et pour davantage de matériel, m’ont conduit à consolider mes recherches. Il y a eu aussi des demandes de mes patients et des membres des professions médicales et dentaires pour des déclarations comme quoi j’ai trouvé ce qui serait utile en tant que traitements préventifs. En outre, j’ai été conscient de la chance d’aider les membres des diverses races primitives que j’ai étudiées et qui sont en déclin rapide au niveau de la santé et leur nombre à partir du moment où ils sont en contact avec notre moderne civilisation. Ils ont tant accumulé de sagesse en restant en autarcie, qu’il a semblé important que les éléments qui leur sont si destructeurs dans les contacts modernes devraient être découverts et supprimés.

Il y a eu un sens profond du devoir pour les fonctionnaires des divers pays de par leur grande bienveillance et assistance qu’ils ont gaiement donné en fournissant l’occasion pour ces recherches. La liste de ces individus est beaucoup trop longue pour les mentionner tous par leur nom. Une des joies de mon travail a été le privilège de connaitre les fabuleuses personnes qui sont aux avant-postes et qui s’efforcent vivement d’améliorer le bien-être des indigènes dont ils ont la responsabilité, mais qui sont affolés en reconnaissant que derrière le programme de modernisation, la santé des indigène déclinent et ceux-ci deviennent victimes de nos maladies modernes et dégénératives. Il serait heureux qu’on fournisse à chacun de ces travailleurs sur le terrain une copie de ce rapport, rapport qui doit son existence grâce à leur aide.

Afin de rendre cette information accessible à un groupe aussi large que possible, j’ai évité le langage technique et je demande l’indulgence des lecteurs professionnels.

Il y a certaines personnes dont je dois reconnaître l’aide spécifiquement : Le Révérend Père John Siegen et le Docteur Alfred Gysi de Suisse ; Madame Lulu Herron et le Docteur J. Romig d’Alaska ; Le Département Indien d’Ottawa ; Le département des Affaires Indiennes à Washington, D. C. ; Les fonctionnaires des 8 huits archipels étudiés dans le Pacifique ; Colonel J. L. Saunders de Nouvelle-Zélande ; Le ministre de la Santé de Nouvelle-Zélande ; Dr. W. Stewart Ziele de Sydney en Australie ; Sir Herbert Gepp de Melbourne en Australie ; Docteur William M. Hughes Ministre de la Santé à Canberra ; Dr. Cummiston, Directeur Géneral de la Santé du Commowealth Australien à Canberra ; Docteur Rapael Cilento de Queensland en Australie ; Mr. E. W. Saranealis Thursday Island ; le Département of la Santé du Kenya, en Afrique ; le Département de la Santé pour le Congo Belge, Bruxelles ; le Département des Parcs Nationaux du Congo Belge ; Le Ministre de l’Intérieur du Pérou ; le Doctor Albert Giesecke et Esther Giesecke du Pérou ; les Directeurs des Musées à Sydney et Canberra en Australie ; Auckland en Nouvelle-Zélande ; Vancouver, et Toronto au Canada ; Washington, New York et Chicago aux Etats-Unis, Juneau en Alaska ; Rome en Italie ; et Le Caire, en Egypte ; les éditeurs du Journal Médical de l’Ohio, le Journal de l’Association Dentaire, Les Soins Dentaires Légers, et les Articles Dentaires d’Intérêt, ma fidèle secrétaire Madame Ruth MacMaster ; Le Professeur W. G. Garnett qui a si gentiment relu le manuscrit et les éditeurs qui ont apporté des suggestions constructives et leur coopération. A  ceux et une foule d’autres, je leur dois une immense dette et une profonde reconnaissance.

WESTON A. PRICE
8926 Euclid Avenue
Cleveland, Ohio, 1938.

Avant-Propos

Il n’y a rien de nouveau dans l’observation que les sauvages, ou les peuples vivant dans des conditions primitives ont, en général, une excellente dentition. Ce fait acquis l’est par une somme d’accumulation de récits basés sur les observations ponctuelles des primitifs contemporains effectuées par des voyageurs, explorateurs et scientifiques ; mais aussi établi avec une meilleure documentation par les études des dentitions préservées dans les collections de squelettes de récents sauvages ou morts il y a longtemps. Non pas qu’il soit nouveau non plus que les populations nouvellement civilisées aient des dents misérables qui commençaient à se décomposer presque avant d’avoir éclaté, et que les caries dentaires soient vraisemblablement accompagnées de la maladie parodontale avec des complications supplémentaires. En effet, cela a été un grave sujet de préoccupation pour la profession dentaire depuis plus d’une génération, et à juste titre. Une grande partie des patientes recherches et expérimentations ont été dépensées sur ce problème de l’étiologie et le contrôle des caries dentaires, mais je ne pense pas que quelqu’un prétende qu’il ait été résolu. De toute façon, les dentistes sont toujours activement engagés à  forer puis reboucher nos cavités. Un certain nombre de preuves ont été amassées, ce qui indique que les caries dentaires, sont,  dans une large mesure, liées à la malnutrition et à des alimentations déficitaires.

Depuis si longtemps que nous savions que les peuples primitifs ont une excellente dentition, et que celle des hommes civilisés est épouvantable, il me semble que nous avons été extraordinairement stupides en concentrant tout nos efforts pour savoir pourquoi notre dentition est si mauvaise, sans jamais se préoccuper de savoir pourquoi celle de ces peuples est en si bon état. Le Docteur Weston Price semble être la seule personne possédant le bon sens scientifique pour compléter sa connaissance des causes probables des maladies dentaires avec une étude des régimes alimentaires qui sont associés à la santé dentaire. En d’autres termes, le Docteur Weston Price a accompli un de ces morceaux de choix de la recherche de notre époque qui fait que tout autre chercheur se donnera des coups de pied parce qu’il n’a jamais pensé qu’il puisse faire la même chose. C’est une illustration par l’exemple du fait que les scientifiques réellement doués, sont ceux qui savent apprécier l’évidence.

Le Docteur Weston Price a donc découvert pourquoi les hommes primitifs ont une excellente dentition et pourquoi celle-ci se détériore quand ils deviennent « civilisés ». Mais il ne s’est pas arrêté en si bon chemin : il a continué d’appliquer ses connaissances acquises de ces sauvages aux problèmes de nos moins intelligents et civilisés frères. Depuis que je pense que nous devons admettre que si les sauvages en savent assez pour manger ce qui maintient une saine dentition, ils sont plus intelligents en matière alimentaire que nous. Je considère donc que le Docteur Weston Price a écrit comme on dit souvent un livre « frappé au coin du bon sens ». La principale différence entre les travaux du Docteur Price et beaucoup d’autres étiquetés de la sorte est que dans le cas présent, la désignation se trouve être correcte. Je salue le Docteur Price avec l’admiration la plus sincère (le genre qui est teinté d’envie), parce qu’il a découvert quelque chose que j’aurais dû moi-même découvrir.

EARNEST A. HOOTON
Université de Harvard
Le 21 Novembre 1938

Préface de la seconde édition, 1945

Quand on parle de «bonne santé», on utilise des termes qui ne correspondent pas tout à fait à une définition exacte. Les informations dont on dispose n’ont pas encore été suffisamment décryptées pour nous dire ce qu’est exactement une bonne santé.

L’absence de bonne santé, d’un autre côté, se devine par différents maux corporels ou maladies que nous décrivons avec volubilité et précision. Ce que l’on entend par maladie, se manifeste par des myriades de variations des structures régulières et des fonctions des organes.

C’était une des premières croyances du Dr. Price que des dents malades et déficientes sont une manifestation d’un mauvais état de santé. Bien que les dentistes étudient ces dents pendant de longues années, il y a eu une apparente augmentation des maladies dentaires. Pour le Dr. Price il semblait clair qu’il serait plus fructueux de découvrir et d’étudier ces gens et lieux où les maux de dents sont inconnus.

C’était une approche positive pour la santé et pour la connaissance ou définition de celle-ci. C’était une réaction entièrement assumée face aux moyens négatifs d’étudier le corps en l’absence de santé. C’était cette philosophie qui a poussé l’auteur de cette œuvre dans bien des recoins du monde pour observer non seulement les dents de bien des gens, mais aussi apprendre quelles sortes d’aliments ils mangeaient et s’ils étaient mangés crus ou transformés. Il était nécessaire d’examiner les modes de vie de suffisamment de gens dans le but d’établir la certitude de la croyance que les dents déficientes sont une preuve de malnutrition. Ce voyage avec ses observations a été enrichi par des études chimiques des aliments, par des tests de ces aliments avec les animaux, et de nombreuses autres recherches. C’est l’enregistrement de ces efforts et de l’esprit mûr d’un dentiste solide, scientifique et ayant un but humanitaire sur les aspects positifs d’une bonne santé, que le lecteur trouvera dans ces pages imprimées.

Amassées à travers les yeux et l’esprit d’un penseur prudent, et enregistrées fidèlement avec caméra et stylo, ces études ont rendu possible la superposition de modèles géographiques représentant la santé avec des modèles de fertilité des sols. Elles ont rendu possibles la corrélation de la santé des indigènes avec les types de sols. Les variations des modèles de sols montrent que les zones qui sont moins humides et leurs sols riches en minéraux favorisent des cultures riches en protéines et améliorent la croissance des animaux et des humains, tandis que les zones qui sont plus humides voient à l’inverse les cultures devenir plus riches en glucides, et donc plus caloriques et potentiellement engraissantes. Le docteur Price a apporté une contribution inestimable qui nous aide à voir la santé comme un fidèle reflet de la fertilité du sol étant déterminante ou contrôlant notre nutrition par des aliments végétaux que le sol produit. Ainsi, la nature du sol détermine la nature de toutes les formes de vie.

Ce ne sont pas seulement les dentistes, docteurs, cliniciens, diagnosticiens et autres professions responsables du traitement des maladies des clients qui trouveront de l’intérêt dans ce volume, mais aussi tous ceux qui sont intéressés de manière éclairée à la santé pour elle-même. Ceux qui sont scientifiques de façon plus large et plein d’attente pour une meilleure compréhension de la façon de nourrir leur propre corps et de leur bien-être trouveront ce volume d’une grande aide. Il est particulièrement essentiel que ceux ayant beaucoup d’influence publique avec des responsabilités humanitaires jettent un coup d’œil sur la philosophie du Dr. Price vu qu’elle pointe vers une bonne alimentation comme outil de prévention des anomalies du corps, de l’âme et de l’esprit qui ont selon-lui, provoqué l’augmentation de la délinquance juvénile. La bonne alimentation avec des aliments ayant poussé avec une certaine compréhension de son meilleur service rendu au corps pour prévenir la délinquance, place la santé dans une posture positive et nous soulagera du combat sans fin des services médicaux toujours plus nombreux et des hospitalisations.

Les aliments nutritifs et ainsi une bonne condition physique associé à une excellente santé avec son sentiment de bien-être qui génère la sympathie, plutôt que de mauvais aliments, une dégénérescence physique, des maladies et d’éternelles luttes humaines sont les suggestions du Dr. Price pour nous en tant qu’individus et en tant que nation.

Wm. A. Albrecht, Phd

Préface de la quatrième édition, 1970

Pour comprendre pleinement les implications des travaux du docteur Price, et les preuves en soutenant d’autres, on doit penser en termes d’écologie et de métabolisme cellulaire – notre époque de produits chimiques a compliqué ses observations. Une définition simple d’écologie est la relation qui lie l’homme, la faune, la flore et toutes autres forme de vie à chacune d’entre elle au sol vivant, et à l’environnement global. Sur bien des siècles la relativement simple vie de l’homme primitif et de l’animal s’est graduellement changée en une civilisation complexe, chimiquement artificielle qui pose de nouveaux et problèmes difficiles d’adaptation. Les aliments – frais et provenant d’un sol fertile, ou des milieux marins – ont été remplacé, pour la majeure partie, par des produits raffinés, transformés et préservés de qualités nutritionnelles très diverses. (La révolution industrielle a débuté par une migration vers les villes, qui a son tour, a créé une demande pour des aliments qui ne pouvaient être transportés sur de longues distance ni stockés sans perte)

Au cours des deux cents dernières années la fertilité naturelle de nos sols a très vite décru. En premier lieu, quand de mauvaises récoltes sont apparues les colons ont simplement abandonné leurs fermes et se sont déplacés vers des territoires vierges. Plus tard, l’utilisation d’engrais, composé de restes d’animaux ou de végétaux, et la rotation des cultures étaient efficaces pour maintenir la fertilité des sols. Plus récemment la disponibilité accrue d’engrais artificiels à haut contenu en azote a permis à l’agriculteur de récolter une culture après l’autre sans mettre la terre en jachère – une coutume qui encourageait la multiplication des organismes du sol, qui à leur tour, fournit les nutriments du sol requis par les végétaux. Souvent contre son meilleur jugement, l’agriculteur moderne a été forcé d’utiliser la monoculture, les engrais artificiels, les pesticides, les herbicides et la mécanisation dans le but de ne pas être écrasé d’impôts, ou de se tenir à distance de l’inflation et de l’incessante augmentation des coûts de production. Le résultat a été une production qui mise plus sur la «quantité» que sur la «qualité», et la destruction progressive de notre précieuse couche arable et des réserves minérales, dans ou sous le sol. Ceci a été bien documenté par le Dr. Wm. Albrecht de l’Université du Missouri. Nos étals sont remplis de fruits et légumes attirants mais plutôt pauvres en goûts. La part des protéines dans le blé et les autres céréales a régulièrement diminué ; c’est un indice fiable de la fertilité des sols. Les aliments d’origine animale tel que la volaille et la viande reflètent des changements similaires. La volaille est communément élevée dans des cages exigües, et leur nourriture limitée à celle donnée par les hommes. En conséquence, les foies cirrhotiques sont communs et la qualité des œufs est inférieure. Les deux groupes sont fréquemment traités avec des antibiotiques, des drogues anti-thyroïdiennes et des hormones qui produisent des castrations, myxoedèmes et des tissus gorgés d’eau. Ces pratiques ont été mises en place pour stimuler la croissance avec moins de nourriture. Les avantages pour le producteur sont évidents ; pour le consommateur ils sont en effet douteux.

De plus, à l’heure actuelle, les hommes sont exposés de plus en plus à des milliers de produits chimiques dans l’air, la nourriture et l’eau. Ils sont aussi multimédicamentés. Les contacts avec les produits chimiques incluent les additifs alimentaires, les pesticides, les herbicides, les nitrates et les effluents industriels modernes. Beaucoup d’entre eux sont des produits de goudron de houille ou leur dérivés et d’autres composés synthétiques complètement étrangers à la constitution biochimique humaine.

Sur le long terme, Les pesticides à base d’hydrocarbures chlorés, tel que le DDT, ont même pénétré notre chaine alimentaire. Dans quelques zones au moins, les herbicides tel que les 2,4-D et 2,4,5-T contaminé par les hautement toxiques et tératogènes 3,4,6,7-tetra-chloro-p-dibenzodioxines sont entrés dans nos ressources alimentaires et hydriques. C’est aussi vrai des autres diphenyls chlorinés qui sont les produits de l’industrie moderne. Ces composés sont potentiellement davantage menaçants que le DDT : même les 2,4-D et 2,4,5-T ont été récemment incriminés pour produire des difformités à la naissance chez les animaux.

Des résidus de DDT et de produits chimiques similaires se trouvent maintenant dans la plupart des créatures de l’Arctique jusqu’à l’Antarctique, incluant les phytoplanctons qui ne fournissent pas seulement l’aliment de base pour les poissons, mais aussi produisent énormément d’oxygène qui est essentiel à notre survie. A travers l’œuvre de la nature, les quantités tendent à augmenter chez les vertébrés en haut de la chaîne alimentaire. Les pélicans et les aigles à tête blanche sont menacés d’extinction, vu que le DDT interfère avec la production des coquilles des œufs. La douceur anormale semble pathologiquement suivre une rapide destruction des hormones sexuelles via les enzymes du foie dont les actions sont accélérées par le DDT. (En conséquence, les mères qui nidifient écrasent leurs œufs avant qu’ils n’éclosent.). Plusieurs autres oiseaux semblent partager le même destin. Des mécanismes similaires semblent opérer chez les mammifères, avec des changements différents peut-être même bizarrement irréversibles liés à la propagation. Peut-être que notre alarmisme actuel sur «l’explosion de la population» est prématuré.

Les études nutritionnelles aux USA et au Canada ont montré que la malnutrition est aussi courante sur ce continent que dans les «pays arriéré». Bien que les individus de tout âge soient affectés, le problème semble être initialement une négligence dans la production d’aliments réellement nourrissants, ensemble avec ignorance à propos de la sélection, préparation et usage de ceux qui sont disponibles sur les marchés. En plus, vu que que la plupart d’entre nous, par voie de succession, sont des handicapés nutritionnels, nos besoins en nutriments sont souvent supérieurs à la normale. En conséquence, quelques individus ont besoin de plus grandes quantités de vitamines, métaux, oligo-éléments, acides gras et acides aminés qui peuvent être obtenus de même le meilleur des aliments et ne seront jamais tout à fait bien sans se supplémenter.

Au final, nous avons à faire face aux inévitables conséquences de l’utilisation abusive et dissolue des ressources naturelles. Les lois de Dieu et de la nature sont immuables : elles ne peuvent pas être rompues longtemps sans retour de bâton. L’auteur a judicieusement écrit : la vie dans toute sa plénitude est une obéissance à Mère Nature.

Les observations du Dr Price décrivent de façon imagée ce qui est arrivé aux primitifs partout dans le monde, une fois qu’ils ont abandonné la sagesse tribale qui a maintenu leur apparence physique pendant plusieurs générations. Dans nos sociétés de plus en plus urbanisées nous avons complètement perdu la trace des fondamentaux d’une bonne alimentation. A moins que nous ne revenions en arrière, nous pourrions nous diriger vers l’oubli.

Heureusement, cette édition Héritage des travaux du docteur Price stimuleront encore les praticiens privés médecins ou dentistes pour appliquer ses découvertes au niveau clinique. Ils trouveront le public plus réceptif que par le passé. Nous ne pouvons remonter le temps : on ne peut pas retourner complètement aux méthodes de nos ancêtres, étant donné qu’eux avaient encore accès à des aliments frais issus de sols fertiles. Toutefois on peut – et nous devons – faire tout ce qui est possible pour utiliser ces connaissances basiques sur une forme modifiée. Peut-être que nous pouvons compenser jusqu’à un certain point les dégâts occasionnés. A cet égard, les suggestions suivantes, basées sur trente-cinq ans d’expériences cliniques sont soumises à considération :

1)       Réduire le volume des effluents industriels, incluant les fluorures, qui contaminent maintenant l’air, l’eau et les aliments, aussi rapidement que possible, via l’État Fédéral et les contrôles locaux.

2)       Bannir l’usage d’additifs alimentaires non testés immédiatement. Réduire le nombre de ceux qui sont testés, considérés comme nocifs, et approuvés à l’usage jusqu’à un minimum absolu.

3)       Supprimer graduellement, l’usage des pesticides et herbicides à longue durée d’action, à moins que ne soit prouvé leur innocuité, à l’exception des situations d’urgence telle qu’un contrôle de la malaria. Bannir la vente de ces pesticides pour un usage domestique. Chercher à contrôler les insectes nuisibles et les mauvaises herbes via d’autres moyens, en incluant l’amélioration des sols. Des plantes bien nourries sont plus résistantes aux insectes et champignons que celles qui ne le sont pas.

4)       Alerter le public que tout les produits pétrochimiques, que ce soit dans les aliments, l’eau, l’air, les pesticides, les cosmétiques, les détergents, les médicaments et d’autres contacts de l’environnement, sont potentiellement dangereux pour beaucoup d’entre nous, et sans doute pour tout les individus. Leur dire que moins il y a de contact, mieux c’est.

5)       Donner au public l’accès à la connaissance fondamentale de la bonne nutrition. Si nous devons survivre, cela doit être enseigné dans toutes les écoles, de la maternelle jusqu’à l’université. La sagesse primitive nous dit qu’enfanter de bébés normaux et sains dépend d’une nutrition optimale des parents avant la conception, aussi bien que pendant la grossesse.  L’allaitement au sein est naturellement important et devrait être suivi par une alimentation riche en aliments crus et non transformés. La plupart des difformités à la naissance ne sont pas nécessaires. De bons os, de bon muscles, une peau attrayante, des endocrines normales, un foie sain, de bonnes capacités reproductives, une intelligence normale, une intelligence normale ainsi qu’un physique correct dépendent d’une bonne alimentation. Les gens doivent connaître les valeurs nutritives, et les aliments réellement nourrissants n’étant pas pas nécessairement chers. (Même à l’heure actuelle, la plupart des paysans russes subsistent principalement sur des soupes de légumes, du pain de seigle dur, et des morceaux occasionnels de viande. Leurs dents et leur santé sont rapportées comme étant meilleures)

6)       Utiliser les déchets de la ville pour faire du compost fertilisant : le retour de matériaux organiques, des minéraux, des oligo-éléments pour aider à reconstruire nos sols pillés ; et réduire l’usage de fertilisants synthétiques riches en azote qui contamine notre eau et nos sources alimentaires. Démontrer aux agriculteurs que cette approche est économiquement possible.

7)       Produire des aliments en ayant en vue la qualité plutôt que la quantité. Des aliments riches en protéines, vitamines et minéraux ont une valeur de survie plus élevée que ceux avec plus de calories mais moins de nutriments essentiels. Les calories seules sont insuffisantes.

8)       En liaison avec le concept d’«individualité biochimique», telle qu’exprimée par le docteur Roger Williams qui postule l’héritage des blocs enzymatiques partiels acquis, bien des patients ont besoin de suppléments vitaminiques et minéraux pour une santé optimale, et même pour un métabolisme normal. Ils doivent être prescrits en même temps qu’une alimentation de base, cela étant jugé nécessaire par l’expérience et la connaissance du praticien.

9)       A côté d’une étude des valeurs nutritionnelles des aliments – que la plupart des gens n’entreprendront pas – il y a des petites étapes simples disponible pour chacun. Si celles-ci pouvaient être relayées par la publicité et être universellement suivies, les bénéfices immédiats et de long-terme seraient incalculables, et les résultats seraient certainement évidents en 6 mois. Les voici :

a)       Réduire la consommation de sucre dans toutes ses formes au minimum absolu

b)       Eviter le pain blanc ou le pain complet. Mangez seulement des pains complets à partir de farine fraichement moulue, débarrassée de conservateurs chimiques. (La production d’un tel pain requiert un moulin et des boulangeries adaptées) Utilisez le riz brun à la place du riz blanc, poli. Ces simples changements dans la production alimentaire et des habitudes auront pour conséquence une hausse de la consommation de protéines, des vitamines B, minéraux et vitamine E. Cette dernière a été récemment reconnue comme essentielle pour l’homme. (Il est épouvantable de penser que des tonnes de ces nutriments vitaux ont été extraits de nos aliments et nourris aux animaux pendant le siècle dernier.)

c)       Quand ils sont disponibles, consommer seulement des fruits frais, des légumes, des feuilles de laitues, ou d’autres types de salades, comme la salade de cresson qui a été cultivée sur un sol fertile sans utilisation d’insecticides. Les fruits ordinaires doivent être pelés à cause de possibles résidus de pesticides et les légumes verts soigneusement lavés pour la même raison. Les jardins potagers privés doivent être encouragés. Les légumes et fruits surgelés ou en boîte sont nourrissants mais moins recommandables. Cuisez à la vapeur ou légèrement tout les légumes qui ne se mangent pas cru, et sauvez l’eau pour des jus de tomates, ou autres soupes.

d)       Les graines germées comme les haricots, la luzerne et d’autres graines contiennent des nutriments recommandés, et ne sont pas contaminées. On peut les faire germer dans toutes les cuisines. La consommation de soixante pourcent ou plus, d’aliments dans leur état cru semble évident.

e)       Évitez les graisses périmées, et les aliments cuits dans des graisses réutilisées, comme les chips basiques, les frites, etc. Des preuves récentes apportées par Robert S. Ford, suggère que les graisses partiellement rances, plutôt que les graisses animales en soit, peuvent être un des réels coupables de l’athérosclérose. Des sources de graisses périmées incluent le pain, les crackers, les pâtisseries, et les céréales commerciales faites à partir de farine transformée stockée.

L’élimination des «calories vides» en a) et b) seules, a pour conséquence une résistance augmentée aux infection, une réduction significative des symptômes bizarres et invalidants de l’hypoglycémie réactive, moins d’attaques de soit-disant «virus», une énergie sans cesse renouvelée, plus de joie de vivre et une réduction progressive dans l’incidence de maladies dégénératives, lesquelles semblent être la marque de notre civilisation. En l’absence de sérieuses pathologies, les conséquences sont prévisibles – même si non basées sur «un millier de cas contrôlés». Un corps sain devrait avoir une résistance augmentée aux produits chimiques – aussi bien que pour l’invasion par des virus et des bactéries.

La Fondation Price-Pottenger est redevable à la veuve du Dr Price, Monica Price, R.N., dont la dédicace, et l’aide étaient inestimables pour le Dr. Price, et pour la famille Pottenger de confier à cet organisme les travaux scientifiques de ces pionniers de la nutrition, non seulement pour leur préservation, mais aussi pour la dissémination de leurs découvertes au public. La fondation est aussi reconnaissante à l’ouvrage consacré de notre Conservateur, Alfreda F. Rook, M.P.H, qui a partagé le rêve du Dr. Price ; aux services généreux de notre conseil d’administration ; et à l’aide substantielle et loyale de centaines d’individus, beaucoup d’entre eux ayant personnellement expérimenté les bénéfices qui ont accompagné l’application des principes de saine nutrition.

Nous espérons être dignes de cette confiance et recherchons le soutien d’autres personnes, qui maintenant, ou dans le futur, réaliseront la vitale importance de cette approche fondamentale pour la survie de notre civilisation.

Granville F. Knight, MD
(Note de l’éditeur : président (pendant 17 ans), de la Fondation Mémoriale Weston A. Price, devenue maintenant, la Fondation de Nutrition Price-Pottenger)

12 commentaires sur “Nutrition et dégénerescence physique

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  1. J’ai lu ce livre avidement dans sa version d’origine il y a déjà bien longtemps et il en vaut vraiment la peine. C’est un bijou superbement ignoré par la majorité des prétentieux « chercheurs » modernes qui sont (hélas toujours encore) payés pour « travailler » sur ce sujet.

    C’est vraiment une noble tâche de t’attaquer à cette traduction et rendre ces recherches accessibles au public francophone. Bon courage pour la suite.

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