Est-ce que le métier de journaliste est en mutation à cause de la montée des journaux numériques et des blogs spécialisés ? Je ne sais pas, il me semble que les bons journalistes d’investigation, qui font des articles qui valent leur pesant de cacahouètes n’auront jamais trop de soucis à se faire, que cela soit au Figaro dans sa version papier, ou dans un média de type pure player (patapé, aucune traduction n’est correcte et ne restitue pleinement le sens) comme rue89.
En voie de conséquence, les journaux à l’ancienne sont devenus insipides et très frileux : de fait aucun journal français ne vaut par exemple le New York Times, ni de près, ni de loin. Ils ont du mouron à se faire. Ces dinosaures qui font des pieds et des mains pour toucher des subventions tous les ans, alors que le nombre de lecteurs et donc leurs recettes…ne cesse de chuter. Pudiquement on avance les arguments de la pluralité des opinions. Vision purement hypocrite, la soupe est bonne, et leur modèle est peu remis en cause. Avec la carte de journaliste, ils pensent ainsi avoir le droit inaliénable et sacré de se goberger d’argent public, parce que voyez-vous, snif, les temps sont durs.
Nous faisons ainsi du social avec les journalistes : avec ces subventions les journaux peuvent maintenir les bénéfices, ou tout simplement embaucher plus de copains journalistes. Seulement, quand on lit des articles comme ça, on ne peut s’empêcher de penser, que, quand même, il y a quelque chose de pourri dans le milieu du journalisme.
Et là, je lis cet article, concernant la fusion des régions : Toulouse devrait donc être siège régional aux dépens de Montpellier. L’article est bien écrit, mais il y a quelque chose qui me dérange. Pour le formuler clairement, il n’est nullement mention de la source.

Voilà mon énervement est tout relatif, rien de grave, les journalistes n’ont pas mangé de chatons mignons, ni torturé qui que ce soit. C’est juste que cet article prend le lecteur pour un imbécile.
- Soit ils émettent plein d’hypothèses, sur la base d’arguments évidents qu’ils citent d’ailleurs, mais dans ce cas ils doivent préciser que cela reste spéculatif, bien que très probable.
- Soit ils admettent qu’ils ont été mis au courant par des personnes bien placées, ce qui semble être le cas quand on lit entre les lignes. Seulement voilà, il faut décrypter ce journalisme à la noix, comprendre l’arrière-plan politico-journalistique, les enjeux d’un tel secret, et pourquoi on a pas le droit de savoir qui a ébruité la décision qui serait quasiment prise.
Seulement voilà, à force d’être habitué à ce journalisme qui monte des articles sur du vide, et sur une malhonnêteté patente doublée d’une incompétence crasse, on ne relève plus. On hoche la tête et on se dit qu’il y a plus grave. Ce qui est juste…mais désespérant quand même.
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